In
a decisive move at the just-concluded Forty-Sixth Ordinary Session in Addis
Ababa, Ethiopia, the Executive Council resolved that the tenure of the current
Pan African Parliament (PAP) Bureau shall remain in place until February 2026.
This effectively sidesteps earlier calls for elections to be held in June
2025—an outcome that has stirred considerable debate and varying reactions among
stakeholders.
Background: The Inoperative
Seven-Month Gap
The Bureau’s operations were
effectively stalled between August 2023 and March 2024 following the suspension
of the PAP’s amended Rules of Procedure. This interruption, precipitated by the
Office of the Legal Counsel (OLC) October 2023 legal opinion, left the Bureau
inquorate and unable to function. The Executive Council has now instituted a seven-month
suspension period starting 1 July 2025, allowing PAP sufficient time to
address its structural and procedural deficiencies before elections take place.
The Legal Underpinnings: Article
12.3 vs. Suspended Rules
At
the heart of the controversy is Article 12.3 of the PAP Protocol, which
states that the term of office for PAP’s President and Vice Presidents “shall
run concurrently with their term as members of the Pan-African Parliament.”
Since PAP membership is tied to representation in a national parliament or
deliberative body, it has no fixed three-year duration. When the PAP amended
its Rules of Procedure in November 2022, inserting a three-year tenure for the
Bureau, the Office of the Legal Counsel (OLC) issued an opinion on 4 October
2023 (ref. BC/OLC/23.18/13795.23)
declaring that the fixed, non-renewable terms conflicted with the Protocol.
The Push for June 2025 Elections—and
PAP’s Objection
After the suspension of the amended
Rules, the OLC provided new draft Rules in November 2024,
which—paradoxically—resurrected the notion of a three-year Bureau term and
recommended elections in June 2025. PAP strongly objected, citing the OLC’s
initial position that such a fixed tenure violated the Protocol. PAP accused
the OLC of “shifting the goalpost” and maintained that any measure curtailing
the Bureau’s term would be out of step with Article 12.3.
Executive Council Directive:
Timeline and Task Force
Faced with these divergent stances,
the Executive Council accepted the findings of the Permanent Representatives
Committee (PRC), which proposed extending (or “adjusting”) the Bureau’s time in
office through February 2026. The Council underscored that this approach honors
the Protocol’s stipulations about concurrent tenure while also ensuring that no
Bureau member is unduly deprived of their effective term of office.
To resolve lingering
inconsistencies, the Council mandated the PRC Sub-Committee on Norms and
Standards—in collaboration with the OLC, PAP, and other stakeholders—to
thoroughly review the tenure issue and report back in July 2025. This process
aims to reconcile the suspended Rules with Article 12.3 and uphold the
principle of rotation enshrined in the Protocol.
Why the Seven-Month Adjustment?
The Executive Council’s directive
recognizes that the Bureau effectively lost seven months of its term during the
inoperative phase. Allowing this recovery period through early 2026 helps
preserve the spirit of the Protocol, ensuring that Bureau members complete an
uninterrupted term of service that aligns with their membership in national
parliaments.
Pundits argue that the Executive
Council has pragmatically upheld the supremacy of the Protocol. By giving PAP
the full benefit of its mandate, the Council respects regional representation
and avoids setting a precedent where administrative decisions overrule
foundational legal instruments.
Some also questioned why the OLC’s
revised recommendations were at odds with its earlier legal opinion. They posit
that the PAP Protocol is supreme and commended the Council for placing the
Protocol at the forefront which they say, is paramount.
Policy Implications for the Pan African Parliament (PAP)
Reinforced Primacy of the Protocol: This
episode establishes a clear precedent that Article 12.3 of the
PAP Protocol outweighs any internal or procedural rule. PAP will need to ensure
that future amendments or proposed procedures strictly adhere to the Protocol,
minimizing potential legal disputes.
Reassessment of Governance Timelines: Extending
the Bureau’s tenure until February 2026 effectively replaces a
fixed-term system with timelines that reflect the Protocol’s requirement:
members serve concurrently with their national parliamentary mandates. This
shift will encourage PAP to develop new mechanisms for leadership transitions
that uphold the Protocol’s stipulations.
Impact on PAP’s Credibility and Autonomy:
While these measures aim to preserve PAP’s integrity, they also highlight the
delicate balance between PAP’s independence and the authority of the broader AU
framework. The strengthened oversight could bolster legal coherence but may
also generate discussions on PAP’s legislative autonomy.
Overall, the Executive Council’s directive
seeks to uphold the PAP Protocol and restore stability to the Pan African
Parliament. With a clearer legal and procedural landscape and reinforced
collaboration among AU bodies, PAP is positioned to more effectively execute
its mandate, contribute to Africa’s legislative development, and maintain the
trust of Member States.
Lors de la Quarante-Sixième Session
Ordinaire qui vient de s’achever à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Conseil
exécutif a pris une décision ferme : le mandat de l’actuel Bureau du Parlement
panafricain (PAP) restera en place jusqu’en février 2026. Cette résolution
écarte ainsi les appels précédents en faveur d’élections en juin 2025, un choix
qui suscite déjà de vifs débats et des réactions diverses parmi les parties
prenantes.
Contexte : l’interruption de sept
mois
Les activités du Bureau ont été
pratiquement paralysées entre août 2023 et mars 2024 à la suite de la
suspension du Règlement intérieur amendé du PAP. Cette interruption, déclenchée
par l’avis juridique d’octobre 2023 émis par le Bureau du Conseiller juridique
(OLC), a rendu le Bureau inopérant et sans quorum. Le Conseil exécutif a
désormais établi une période de suspension de sept mois à compter du 1ᵉʳ
juillet 2025, afin de donner au PAP le temps nécessaire pour remédier à ses
carences structurelles et procédurales avant la tenue des élections.
Les bases juridiques : l’Article
12.3 face au Règlement suspendu
Le cœur de la controverse réside
dans l’Article 12.3 du Protocole du PAP, qui stipule que le mandat du/de la
Président(e) et des Vice-président(e)s « court parallèlement à leur mandat en
tant que membres du Parlement panafricain ». Étant donné que l’adhésion au PAP
est liée à la représentation dans un parlement national ou un organe
délibérant, la durée du mandat n’est pas fixée à trois ans. Lorsque le PAP a
amendé son Règlement intérieur en novembre 2022 pour introduire un mandat de
trois ans pour le Bureau, l’OLC a publié un avis, le 4 octobre 2023 (réf.
BC/OLC/23.18/13795.23), concluant que des mandats fixes et non renouvelables
entraient en conflit avec le Protocole.
La proposition d’élections en juin
2025 — et l’opposition du PAP
Après la suspension du Règlement
amendé, l’OLC a fourni en novembre 2024 un nouveau projet de Règlement qui —
paradoxalement — réintroduisait l’idée d’un mandat de trois ans pour le Bureau
et recommandait la tenue d’élections en juin 2025. Le PAP s’y est formellement
opposé, arguant que la position initiale de l’OLC estimait qu’un tel mandat
fixe violait le Protocole. Le PAP a accusé l’OLC de « changer les règles du jeu
» et soutenu que toute mesure visant à écourter le mandat du Bureau irait à
l’encontre de l’Article 12.3.
Directive du Conseil exécutif :
calendrier et groupe de travail
Face à ces positions divergentes, le
Conseil exécutif a entériné les conclusions du Comité des représentants
permanents (CRP), qui proposait de prolonger (ou « réajuster ») le mandat du
Bureau jusqu’en février 2026. Le Conseil a souligné que cette approche respecte
les dispositions du Protocole en matière de mandats concomitants, tout en
veillant à ce qu’aucun membre du Bureau ne soit indûment privé de la durée
effective de son mandat.
Pour résoudre les incohérences
persistantes, le Conseil a chargé le Sous-Comité du CRP sur les Normes et
Standards — en collaboration avec l’OLC, le PAP et d’autres parties prenantes —
d’examiner en profondeur la question de la durée du mandat et de présenter un
rapport en juillet 2025. L’objectif de cette démarche est de concilier le
Règlement suspendu avec l’Article 12.3 et de faire respecter le principe de
rotation inscrit dans le Protocole.
Pourquoi ce réajustement de sept
mois ?
Le Conseil exécutif a reconnu que le
Bureau avait effectivement perdu sept mois de mandat durant la période où il
n’a pu fonctionner. Accorder cette période de « récupération » jusqu’au début
de 2026 contribue à préserver l’esprit du Protocole, assurant que les membres
du Bureau bénéficient d’un mandat continu correspondant à leur appartenance aux
parlements nationaux.
Les observateurs estiment que le
Conseil exécutif a, par pragmatisme, réaffirmé la primauté du Protocole. En
accordant au PAP le plein bénéfice de son mandat, le Conseil respecte la
représentation régionale et évite de créer un précédent où des décisions
administratives primeraient sur les textes juridiques fondamentaux. Certains se
demandent néanmoins pourquoi les recommandations révisées de l’OLC
contredisaient son premier avis juridique. Ils soulignent que le Protocole du
PAP est suprême et saluent le Conseil pour avoir replacé ce Protocole au
premier plan, estimant que c’est là un principe essentiel.
Implications politiques pour le
Parlement panafricain (PAP)
- Primauté renforcée du Protocole : Cet épisode établit un précédent clair selon lequel
l’Article 12.3 du Protocole du PAP l’emporte sur tout règlement interne ou
toute règle de procédure. Le PAP devra veiller à ce que les futurs
amendements ou procédures proposées respectent strictement le Protocole
afin de limiter les litiges.
- Réévaluation du calendrier de gouvernance : La prolongation du mandat du Bureau jusqu’en février
2026 remplace de fait un système à durée fixe par un calendrier conforme à
l’exigence du Protocole : les membres doivent servir en parallèle de leurs
mandats au sein des parlements nationaux. Ce changement incitera le PAP à
élaborer de nouveaux mécanismes de transition à la direction, en
adéquation avec les dispositions du Protocole.
- Impact sur la crédibilité et l’autonomie du PAP : Bien que ces mesures visent à préserver l’intégrité du
PAP, elles mettent également en évidence l’équilibre délicat entre
l’indépendance du PAP et l’autorité du cadre plus large de l’UA. Un
contrôle accru pourrait renforcer la cohérence juridique, mais pourrait
aussi susciter des débats sur l’autonomie législative du PAP.
Dans l’ensemble, la directive du
Conseil exécutif vise à faire respecter le Protocole du PAP et à rétablir la
stabilité au Parlement panafricain. Avec un cadre juridique et procédural plus
clair et une collaboration renforcée entre les organes de l’UA, le PAP est
mieux positionné pour mener à bien son mandat, contribuer au développement
législatif de l’Afrique et maintenir la confiance des États membres.
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